chaussures 1, pieds 0, Hélène 29

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Oui donc voilà, mea culpa, c'est moi qui ai trouvé mon maitre, puisque le port des leg avenues (les pilotis rouges)  pour l'aniv d'Hélène ce soir m'ont poussée à profiter du départ et de la voiture de Seb et Chloé entre le bd Chave et chez moi, soit environ neuf cent mètres.
La soirée fut courte, puisque je suis rentrée du boulot vers vingt-trois heures, et que le temps de trouver quoi mettre avec les chaussures, je suis arrivée chez Hélène vers minuit (des collants vert mousse défraichie, une jupe skunkfunk de couleur non définissable, un petit pull orange) (no comment, mais en vrai c'était pas trop mal).
Nonobstant, elle fut enrichissante, d'un pur point de vue scientifique. Humainement, c'était les copines et les potes, donc toujours sympa, le Jérôme d'Hélène mais pas le fameux Fred au cynisme réputé, et tout le monde plus petit que moi sauf Florent, Raph et un autre Fred, mais eux ils ont pas mal de marge vu qu'ils dépassent de loin le mètre quatre-vingt. Ah au fait, on a fait l'ovation pour les Toulousains, et Raph a dit que c'était pas très cool de ma part d'avoir promis à Coralie de la faire parce que s'il y avait eu personne à la soirée on n'aurait pas pu la faire, et qu'il n'a participé que par engagement moral :) Et j'ai du casser Fred à l'aide d'un vicieux détournement par richochet, en disant que y avait des gens de notre âge qui jouaient de l'orgue, alors qu'on me lâche la grappe avec mes goûts de midinette (parce que les autres se foutaient de moi parce que j'assume d'aimer Tokyo Hotel). Bon, c'est drôle que pour les gens qui savent que Fred est organiste à l'église St-Michel, et en plus il joue en mocassins, mais ça l'empêche pas d'être un genre de sex-symbol (quand on apprécie les grands bruns à lunettes, et je suis pas la seule mais je dirais pas de noms, d'abord).
Y avait aussi Lucile et son copain Thibault qui a l'air gentil comme tout, pourvu que ça dure parce qu'elle le mérite, ça la changera des loosers qui confondent diner au resto et séance de psychanalyse. Et aussi Pascal et Cécile, qui est vraiment toute petite quand on la regarde d'en haut ; et puis Seb et Chloé, donc, avec son bonnet à oreilles de chat qu'il est trop beau et qu'il lui faut des guêtres pour aller sur ses Docs parce que c'est trop la classe, donc Sido si tu lis faut les faire en rouge et noir comme dans la chanson (version Mangakan, bien sûr) ; et puis Céline et Florent, lui avec son accent tout curieux de sourd et elle avec son rire décapant, version sobre de celui d'Hélène ; plus Fanny et Raph et c'est tout, Lise était partie à un concert de hardeux et Caro était en mode déprime chez elle (je la comprends, moi aussi j'aime pas voir les gens quand ça va pas trop bien dans ma tête).
Pour en revenir au côté instructif de la soirée, plusieurs choses :
- j'ai compris pourquoi les mannequins tordent du cul : c'est pas possible de faire des enjambées d'un mètre, donc si on veut dépasser une vitesse moyenne stagnant autour de 0.2 km/h, faut onduler.
- les trottoirs marseillais étant en pente ou en côte mais toujours en biais entre les maisons et le caniveau, faut marcher au milieu de la route si on veut avoir une chance d'avancer, donc le rouge est de mise pour être bien visible par les voitures qui arrivent d'en face.
- une fois les chaussures enlevées, les orteils gardent l'inclinaison qu'ils ont adoptée par rapport au reste du pied, ça fait qu'ils rebiquent pendant un quart d'heure avant de comprendre qu'ils peuvent se détendre.
- je sais pas qui a eu l'idée d'ajouter un talon sous le talon, mais il mérite le même sort que l'inventeur du crépi. Les escarpins c'est classe uniquement pour faire la plante en pot dans un coin du salon, dans la vraie vie c'est juste impossible à vivre. On pourra objecter que commencer par des talons de dix n'est pas la meilleure manière de s'initier au maniement de ce monument de girlytude qu'est la vraie chaussure de fille - ceci dit Chloé et Cécile les ont essayées histoire de voir, et quand j'ai montré à Chloé qu'il faut garder les genoux droits parce que c'est comme ça 1) qu'on évite de ressembler à une girafe plâtrée et 2) qu'on fait ressortir la poitrine et les fesses, Seb est devenu à son tour particulièrement enthousiaste...
A part ça, champagne sur whisky-coca ça passe pas mal, et vu l'heure indécente, je vous souhaite une bonne nuit :) (y a marqué que c'est publié dimanche, mais en vrai on est toujours samedi sauf qu'il est trois heures onze du matin - ah, donc on est un peu dimanche, quand même).

PS : pour ceux qui voudraient savoir, je suis passée à Emmaüs ce matin, on ne peut pas déblayer parce qu'il faut des professionnels rapport au risque d'effondrement, mais j'irais mardi faire du bénévolat, et si vous avez des trucs dont vous voulez vous débarrasser, c'est vraiment le moment idéal pour, ils ont besoin de boulot.

PPS  : ceci est le deux-centième billet publié dans la rubriques Petites histoires, je vais reprendre du champagne pour fêter ça :)

Publié dans petites histoires

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