avantages et inconvénients d'un passage aux urgences de la timone...

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Mon dieu mon dieu, tout s'affole :)
En effet, suite à mon malaise un peu flippant du vendredi 28, j'ai, premièrement, immédiatement, entièrement et non négociablement renoncé à inhaler des substances non homologuées, vu que c'est le seul des trois facteurs déclencheurs que je peux réellement contrôler (les autres étant le stress et la fatigue, une vaste blague à gérer dans mon boulot), et deuxièmement, ayant dormi trois jours en sortant de l'hosto, décidé d'aller comme prévu manger des crêpes le dimanche chez le Jérôme d'Hélène, et conséquemment, sauté inopinément sur l'occasion de reprendre son appart début mai, quand ils auront emménagé dans la maison qu'il achète. Ma toulousaine préférée va encore me traiter d'échangiste (pour ceux qui auraient, on les comprend, du mal à suivre, je m'installe donc dans le futur ex-appart du copain de l'ex de mon copain...), mais franchement, c'est une occasion en or brut de décoffrage, puisque pour le même loyer, je récupère un grand salon, une grande chambre, une grande salle de bain avec baignoire :) sabot :(, une grande cuisine, une grande entrée, un chiotte séparé, un troisième étage plein sud, un balcon deux fois plus grand que celui de Fanny, et une vue sans vis-à-vis sur les arbres et la Bonne Mère, le tout en bon état, à trois minutes de l'autoroute que je prends tous les matins, et dans un quartier sympa pourvu de tous les commerces nécessaires.
 
Bon, comme me l'a fait remarquer André cette aprèm, je serais un peu loin d'Humana, ma petite boutique préférée de fringues seconde main, mais comme il faut sérieusement que je me désintoxique de ma frénésie vestimentaire, ça n'est pas plus mal. J'en suis au point où il est stratégiquement indispensable que j'ai un panier de linge sale et un panier de repassage bourrés à craquer, vu que la place manque définitivement sur mes étagères pour accueillir l'intégralité de ma centaine de tee-shirts, vingtaine de pulls et dizaine de pantalons, et encore, je vous parle pas de la penderie sous le lit, qui menace de faire tomber le mur de la chambre sous la pression des jupes, sarouels, nuisettes, chemises, robes et manteaux, à tel point qu'André peut à peine accrocher quelques malheureuses vestes de costards - il a lâché l'affaire pour ses chemises :) Comme il y a par ailleurs le coffre de deux mètres carrés contenant les affaires d'été et les fringues auxquelles je suis trop sentimentalement attachée pour m'en défaire, et aussi le coffre un peu plus petit qui héberge mes sacs à main, plus les boites à chaussures, les boites à lingerie et la tringle à foulards, je compte sur votre participation massive au prochain troc de fringues pour m'aider à lâcher du lest :)
 
A côté de ça, et contrairement à ce que le paragraphe précédant pourrait laisser imaginer, ayant récupéré l'intégralité de mes neurones en pleine possession de leur potentiel synaptique maintenant qu'ils ne partent plus en fumette, je suis en train de remplir pour de bon mon dossier pour la validation des acquis de l'expérience, option auxiliaire de vie sociale, et de préparer les concours infirmiers de la Blancarde et de la Croix-Rouge, comme quoi il n'est jamais trop tard pour se découvrir un tantinet d'ambition. Ce dernier point pose un sérieux dilemne, d'ailleurs, puisque si je réussis à m'inscrire dans les temps, si je réussis les concours, et si j'obtiens une place en IFSI, la rentrée de septembre va entrer en conflit avec l'accompagnement de mon patient à Séoul pour défendre les couleurs de la France aux Olympiades handi.
 
Donc en fait et nonobstant un titre raccoleur, pour l'instant, je n'ai eu que des conséquences positives à mon passage aux urgences, ce qui est bien tant mieux, parce que je vous avoue honnêtement que j'ai cru une minute que j'allais rester comme ça, paralysée intégralement à l'exception des yeux et de la parole (vite limitée quand on est dépourvu de la capacité articulatoire). Sans aller jusqu'à dire pour de bon que je me suis retrouvée dans le même état que mes patients (qui ont tous des problèmes lourds annexes à leur paralysie générale, malheureusement), j'ai effleuré une heure durant ce sentiment d'impuissance d'abord vexant puis effrayant, avec l'immense privilège d'avoir toujours pensé que ça ne serait que transitoire. Les toubibs se sont amusés à faire retomber mes bras sur ma figure, histoire de voir si j'avais quand même encore quelques réflexes (bah oui, mais là non, et c'est pas la peine de me faire faire des bleus sur le nez, heu !!), et j'ai eu ce petit plaisir de répondre "un con" à la question "qui est le président ?", destinée à vérifier l'intégrité de ma cohérence mentale - heureux rattrapage après avoir failli sortir "2008" à la question de l'année en cours...
 
Bref, tout ça pour dire que le travail c'est comme les fringues : c'est bien, mais point trop n'en faut...

Publié dans petites histoires

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F
<br /> <br /> zuuuute! une nouvelle fete de dependaison/pendaison de cremaillère en vue! ;)<br /> <br /> <br /> <br />
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