du bon, du moins bon, et du carrément merdique

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Commençons par le positif : en atelier tambouille le week-end dernier, je me suis concoctée une huile sèche pour cheveux qui me fait des boucles parfaites auxquelles mes mains ne restent pas collées quand je les ébouriffe, et qui sent divinement bon le caramel - heureusement l'odeur passe ensuite, ça m'évite de sentir la gamine de quatre ans toute la journée. Je me suis également surpassée avec un baume hydratant-cicatrisant totalement miraculeux, puisque non seulement je n'ai plus de crevasses/croûtes/tâches/carton sur les lèvres (même plus un seul petit bout de peau à triturer, du coup je me fais un peu chier en bagnole), mais en plus mon eczéma et ses horripilantes démangeaisons ne sont plus qu'un souvenir. Inutile de préciser que lundi dernier, j'étais TRES fière de moi :). Et à force de faire consciencieusement mes étirements un soir sur deux (à peu près), je peux toucher le sol du nez assise les jambes écartées (aucune utilité dans la vraie vie, et mes tendons m'insultent copieusement, mais c'est pour la gloire), et j'enchaine quatre-vingt abdos à plat dos avant que mes cuisses se transforment en jelly tremblotante (là encore, les résultats sur la platitude de mon ventre se font attendre, mais j'ai l'agréable sentiment d'être la chef).
 
Tout ceci compense agréablement le ressenti de mon stage. Le souci, c'est qu'on est censé faire une Analyse de Pratique Professionnelle (dite "APP" par la suite) vendredi matin devant notre formateur référent de l'Ifsi. Une APP consiste en une situation qu'on a vécue "en tant qu'acteur" (pas seulement un truc observé, lu, ou qui nous est passé par la tête, donc), situation dans laquelle nous avons éprouvé un "étonnement" qui nous a poussé à faire des "recherches". Certes ça fait un mois que je pose des questions aux psychiatres, psychologues, assistantes sociales, cadres de santé, laborantins, secrétaires, animateurs, ergothérapeutes, infirmiers, infirmières, aides-soignants, agents de nettoyage, et presque les chats du quartier bientôt, mais en vrai, j'ai commencé à être actrice de mon stage avant-hier. Et c'est pas les aides à la toilette, les bilans sanguins et les intramusculaires que j'ai pu faire qui m'ont beaucoup interpelée. Pas plus que le fait qu'en faisant un massage des mains à une patiente elle s'est détendue (sans blague, ça détend un massage ?!), ni le fait qu'au cours d'une partie de Triomino une autre patiente s'est mise à déblatérer sur les Américains, les satellites, Claude François et son ventre (sans blague, y a des gens qui délirent vraiment en psychiatrie ?!).
 
Du coup, je suis un tout petit peu dans la merde, vu que je n'ai strictement rien à dire pour vendredi matin. Ca m'a tellement stressée d'y réfléchir ce matin en me brossant les dents que j'ai senti mes lombaires faire "crouic", le genre de bruit annonciateur d'un lumbago. Bingo. Je m'en étais déjà fait un en dormant, mais là, comme ça, debout devant le lavabo, jamais. J'aurais peut-être du faire un voeu...
 
Et en plus, fiente sur le parpaing, j'ai appris qu'Ethiquable arrêtait de vendre du café d'Haïti. Le sevrage au Honduras est rude. Alors certes, y a des trucs plus graves dans la vie, mais la Belgique c'est vachement plus loin que ma cafetière...

Publié dans petites histoires

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S
Argh, grillée :) Comment t'as deviné que Rose m'a proposé de profiter de la barre de pole-dance qu'elle a installée chez elle ?
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S
Oui y'a des choses pires que le café dans la vie mais bon c'est quand même Le café de Garance ! <br /> Alors ça mérite bien une petit Merdum crié dans le vent pour se défouler.<br /> Ps: tes étirements là, ça sert que pour les danseuses du Crazy Horse ou pour les filles du Ping Pong Pussy show à Bangkok ;)
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